Jeux

Jeux d’Horreur Rétro: Les Précurseurs de Resident Evil et Silent Hill

Alors que des titres comme Resident Evil et Silent Hill sont souvent cités comme des piliers du genre d’horreur dans l’industrie du jeu vidéo, ils n’ont pas surgi de nulle part. Bien avant que ces géants ne s’emparent des manettes et des écrans du monde entier, d’autres jeux avaient déjà posé les bases d’une expérience interactive effrayante. Cet article explore les précurseurs de ces célèbres franchises et comment ils ont façonné le genre d’horreur que nous connaissons aujourd’hui.


Alone in the Dark

En 1992, un jeu est sorti qui allait changer à jamais le paysage du jeu vidéo d’horreur. Alone in the Dark, développé par Infogrames, a non seulement défini le genre du survival horror, mais a également servi d’inspiration pour une multitude de titres qui suivraient, y compris le célèbre Resident Evil. Plongeons dans ce classique du jeu vidéo pour explorer comment il a posé les fondations du genre survival horror.

Le joueur doit essayer de deviner quel(s) danger(s) il doit affronter en raison des plans de caméra fixes

Atmosphère Gothique

Une des clés du succès d’Alone in the Dark était son atmosphère unique. Le joueur se retrouve piégé dans un manoir gothique rempli de créatures cauchemardesques, de pièges mortels et d’énigmes complexes. Les éléments visuels, du mobilier ancien aux tableaux sinistres, contribuent à une ambiance lourde et menaçante. Cette atmosphère immersive était nouvelle pour les jeux de l’époque et a établi un standard pour les futurs titres d’horreur.

Gameplay Innovant

Alone in the Dark mélangeait habilement la résolution d’énigmes avec des éléments d’action, obligeant les joueurs à utiliser à la fois leur cerveau et leurs réflexes. Bien que le combat fût une option, les ressources étaient limitées, incitant les joueurs à éviter les confrontations lorsque cela était possible. Ce mélange de gameplay a depuis été repris dans de nombreux jeux d’horreur de survie, établissant un équilibre entre tension et réflexion.

Graphismes et Mise en Scène

L’une des contributions les plus durables d’Alone in the Dark au genre d’horreur était son utilisation de graphismes 3D et de caméras fixes. Les angles de caméra soigneusement sélectionnés contribuaient à une mise en scène cinématographique, souvent cachant des dangers jusqu’à ce qu’ils soient presque sur le joueur, amplifiant ainsi le niveau de tension et de peur. Cette approche a été largement adoptée dans les futurs titres du genre, notamment dans Resident Evil, qui a utilisé des techniques similaires pour maximiser la peur et l’angoisse.

Influence Durable

En plus de son impact immédiat, Alone in the Dark a laissé un héritage durable, inspirant une génération de développeurs à explorer le genre du survival horror. De Silent Hill à Project Zero, beaucoup de titres emblématiques doivent une part de leur succès aux innovations introduites par ce jeu pionnier. Plus de trois décennies après sa sortie, Alone in the Dark demeure un jalon dans le monde du jeu vidéo. Son atmosphère gothique, son gameplay innovant et son influence durable sur le genre du survival horror le placent comme un classique indéniable. Il est non seulement un titre emblématique du début des années 90 mais également un morceau d’histoire du jeu vidéo qui continue de résonner dans les titres d’aujourd’hui.

Sweet Home

Si vous pensez que le genre du survival horror a commencé avec Resident Evil, il est temps de jeter un regard en arrière vers l’ère de la Famicom et de découvrir Sweet Home. Sorti en 1989 exclusivement au Japon, ce jeu est souvent considéré comme l’un des premiers, sinon le premier, à avoir jeté les bases du genre survival horror. Bien que largement méconnu en dehors de l’archipel nippon, son influence est palpable dans de nombreux titres qui ont suivi.

Une jaquette qui vous plonge dans l’ambiance

Adaptation d’un Film

Un aspect fascinant de Sweet Home est son origine en tant qu’adaptation d’un film d’horreur japonais du même nom. Cette adaptation est particulièrement réussie, car elle parvient à capturer l’essence du film tout en offrant une expérience interactive. Ce n’était pas une tâche facile, surtout compte tenu des limitations techniques de la Famicom, mais le jeu est parvenu à offrir une expérience terrifiante et immersive.

Apports Caractéristiques

L’une des caractéristiques remarquables de Sweet Home est son gameplay riche qui mêle résolution de puzzles et gestion des ressources. Chaque personnage dans votre équipe a une capacité unique nécessaire pour avancer dans le jeu, ce qui ajoute une couche de complexité et de stratégie. La gestion des ressources, notamment en ce qui concerne les objets de soin et les armes, est cruciale pour survivre aux divers pièges et monstres du jeu. Enfin, Sweet Home propose une autre particularité intéressante : les transitions s’effectuent via une porte qui s’ouvre. Cela ne vous rappelle rien ?

La Mort est Définitive

Un autre élément qui a fait de Sweet Home un jeu d’horreur de survie exceptionnel pour son époque est le concept de permadeath, ou mort permanente. Si un personnage meurt, il est définitivement perdu, ce qui ajoute un degré de tension et d’urgence à chaque décision prise dans le jeu.

Héritage

Malgré son obscurité relative en dehors du Japon, Sweet Home a eu une influence significative sur le genre d’horreur de survie. Les développeurs de Resident Evil ont même cité ce jeu comme une inspiration majeure, et il n’est pas difficile de voir pourquoi. De la conception de puzzles à la gestion des ressources, beaucoup des éléments qui rendent le genre si captivant peuvent être retracés à ce titre Famicom. Sweet Home est un trésor oublié qui mérite d’être redécouvert. Son approche innovante du gameplay, son atmosphère terrifiante et son influence durable sur le genre du survival horror en font un élément important dans l’histoire des jeux vidéo d’horreur. Pour ceux qui s’intéressent aux origines du genre ou cherchent simplement une expérience rétro terrifiante, Sweet Home est un arrêt obligatoire sur le chemin de l’histoire du jeu vidéo.

Clock Tower

Si Sweet Home est un précurseur dans le monde du survival horror, alors Clock Tower est un jalon tout aussi important mais souvent négligé dans l’histoire de ce genre vidéoludique. Développé par Human Entertainment et initialement sorti en 1995 pour le Super Famicom (la version japonaise de la Super Nintendo), Clock Tower a ensuite été porté sur diverses plateformes, dont la PlayStation et la WonderSwan. Bien qu’il n’ait pas atteint le même niveau de notoriété que des titres comme Silent Hill, il a néanmoins marqué un tournant dans le genre du jeu d’horreur.

Un Scénario Profond et Horrifique

L’histoire de Clock Tower s’articule autour de Jennifer Simpson, une jeune fille qui, avec ses amis, est adoptée par un homme nommé M. Barrows et amenée dans un manoir sinistre. Les choses prennent une tournure cauchemardesque lorsqu’ils se rendent compte que le manoir est habité par des créatures monstrueuses, y compris un tueur armé d’une paire de ciseaux géants. Le scénario est riche en suspense et en horreur psychologique, une qualité qui était assez rare pour les jeux de cette époque.

Un Jeu Novateur

Comme Sweet Home, Clock Tower met également l’accent sur la résolution de puzzles et la gestion des ressources. Cependant, il introduit une nouvelle dimension avec l’incorporation de séquences d’évasion où le joueur doit fuir et se cacher du tueur aux ciseaux. Cette mécanique de jeu ajoute un élément de tension immédiate et un sentiment d’urgence qui étaient assez novateurs à l’époque.

Vous aussi, vous avez des frissons qui parcourent votre colonne vertébrale ?

Un Rayonnement Toujours Présent

Clock Tower a influencé de nombreux jeux d’horreur qui ont suivi, notamment dans l’utilisation d’antagonistes emblématiques et dans la manière de construire la tension. Plusieurs suites et spin-offs ont été développés, bien que l’original conserve un charme particulier que beaucoup de ses successeurs n’ont pas pu capturer. Son héritage peut être vu dans des titres plus modernes qui utilisent des mécaniques similaires de poursuite et d’évasion, tels que Outlast et Amnesia: The Dark Descent. Malgré son relatif anonymat en dehors du Japon, Clock Tower est un pilier dans le genre du survival horror. Son gameplay unique, son atmosphère épaisse et son influence durable en font un incontournable pour tout fan de jeux d’horreur rétro. Ceux qui cherchent à explorer les racines du genre trouveront beaucoup à aimer dans ce classique 16 bits.

Splatterhouse

Une certaine vision du baseball…

Splatterhouse est un nom qui résonne dans les annales de l’histoire du jeu vidéo non seulement comme un des premiers exemples de l’horreur interactive, mais également comme un pionnier du mélange de genres. Sorti initialement en 1988 sur borne d’arcade, puis adapté sur diverses consoles comme la NEC PC-Engine, ce beat ’em up d’horreur a ouvert la voie à une nouvelle façon de traiter l’horreur dans le monde vidéoludique.

Un Univers Glaçant et Violent

Dès les premières minutes de jeu, Splatterhouse vous plonge dans une atmosphère sinistre. Vous incarnez Rick, un étudiant en parapsychologie qui se retrouve piégé dans une maison hantée. Equipé d’un masque maudit qui lui donne une force surhumaine, Rick doit se frayer un chemin à travers des hordes de monstres terrifiants pour sauver sa petite amie, Jennifer. Ce qui distingue Splatterhouse des autres jeux de l’époque, c’est son niveau élevé de gore et de violence, un choix audacieux qui en a fait un sujet de controverse mais aussi un jeu culte.

Brutalité

Alors que des jeux comme Alone in the Dark se concentraient sur l’aspect “survival” avec des énigmes et des ressources limitées, Splatterhouse optait pour une approche beaucoup plus brutale. Le gameplay est simple mais intense : vous avancez à travers différents niveaux en éliminant tout ce qui se dresse sur votre chemin, du zombie au démon en passant par des abominations indicibles. Cette simplicité a contribué à rendre le jeu accessible tout en offrant une expérience d’horreur intense.

Patrimoine

L’approche audacieuse de Splatterhouse a fait de ce jeu un classique instantané et a ouvert la voie à d’autres titres qui ont suivi cette veine, tels que Dead Island ou Doom, proposant un gameplay orienté action dans un univers horrifique. Le jeu a également eu plusieurs suites et rééditions, chacune essayant d’apporter quelque chose de nouveau tout en conservant l’essence de ce qui faisait le charme du titre original.


Avant que Resident Evil et Silent Hill ne définissent ce que nous connaissons aujourd’hui comme le genre d’horreur de survie, plusieurs jeux avaient déjà exploré des thèmes et des mécanismes similaires. Ces précurseurs ont jeté les bases pour ce qui allait devenir un genre bourré d’adrénaline, nous donnant des frissons et nous faisant sursauter hors de nos sièges. Ils méritent d’être reconnus non seulement comme des expériences d’horreur stimulantes mais aussi comme les fondations sur lesquelles les géants du genre ont été construits.

Le passé est souvent le prologue, et dans le cas des jeux d’horreur, ces titres rétro ont certainement posé les bases d’un genre qui continue de captiver et de terrifier les joueurs du monde entier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *