Quand on évoque la NES (Nintendo Entertainment System), la plupart d’entre nous pensent immédiatement à des titres légendaires comme “Super Mario Bros.”, “The Legend of Zelda” ou “Mega Man”. Pourtant, cette console emblématique des années 80 regorge de joyaux moins connus qui méritent toute notre attention. Certains d’entre eux étaient en avance sur leur temps, d’autres offraient des mécanismes de jeu novateurs, mais tous ont été éclipsés par les titres phares. Voici une sélection de ces perles rares :
Crystalis
Dans l’univers fascinant des jeux vidéo, certains titres, bien que brillants, ne parviennent pas toujours à sortir de l’ombre des géants. Crystalis, sorti en 1990 sur la NES, est l’un de ces joyaux qui, malgré sa qualité indéniable, n’a jamais eu le feu des projecteurs qu’il méritait.
Un monde post-apocalyptique à explorer
Crystalis plonge le joueur dans un monde qui s’est remis d’une guerre dévastatrice. Cent ans après cette catastrophe, la civilisation telle que nous la connaissons a disparu, remplacée par un paysage où la magie et la technologie coexistent de manière précaire. Les continents se sont élevés dans le ciel, et des créatures mutantes hantent la terre. Dans ce nouvel ordre mondial, une prophétie parle d’un héros qui émergera pour empêcher un empire maléfique de ressusciter une technologie ancienne et potentiellement destructrice.
Jouabilité et mécanismes innovants
Là où Crystalis se démarque vraiment, c’est dans son gameplay. Bien qu’il emprunte de nombreux éléments des RPG classiques – comme l’exploration de villes, la discussion avec les PNJ (personnages non joueurs) et la collecte d’objets – le jeu introduit des mécanismes novateurs. Le système de combat, par exemple, est particulièrement fluide pour un jeu NES, permettant aux joueurs d’esquiver, de parer et d’attaquer avec précision.
Mais ce qui fait vraiment la singularité de Crystalis, c’est son système de magie. Au lieu de se reposer sur un menu de sorts traditionnel, le jeu utilise une série d’épées élémentaires que le joueur peut améliorer et combiner pour créer des effets magiques variés. Chaque épée a des capacités uniques, et savoir quand et comment utiliser chaque épée est essentiel pour progresser.
Pourquoi Crystalis est resté dans l’ombre ?
La non-reconnaissance de Crystalis est en partie due à la concurrence féroce à l’époque de sa sortie. Avec des titres comme Final Fantasy et Dragon Quest sur le marché, il était difficile pour les autres RPG de se faire une place. Cependant, avec le temps, Crystalis a gagné le cœur d’une base de fans dévouée qui reconnaît sa valeur et le considère comme l’un des meilleurs RPG d’action de la NES.
En fin de compte, Crystalis est un testament du talent et de l’innovation qui ont défini l’âge d’or du rétrogaming. Pour ceux qui cherchent une aventure épique et un gameplay stimulant, ce titre mérite une place de choix dans leur collection.
Faxanadu
Dans le vaste paysage des jeux NES, certains titres ont su marquer leur époque non pas par leur renommée, mais par leur originalité et leur audace. C’est le cas de Faxanadu, un RPG action sidescroller qui, bien que méconnu du grand public, mérite une place particulière dans le panthéon des classiques de la NES.
Un monde fantastique en péril
L’univers de Faxanadu se déroule autour d’un gigantesque arbre-monde appelé… l’Arbre du Monde. Cet arbre, autrefois prospère, est désormais menacé par une force maléfique qui corrompt ses racines et menace l’existence de ses habitants. En tant que héros sans nom, vous revenez dans votre ville natale pour découvrir qu’elle est en ruine. Rapidement, une quête épique s’impose : retrouver la paix et l’équilibre de l’arbre monde.
Gameplay et atmosphère unique
La première chose qui frappe dans Faxanadu, c’est son esthétique visuelle. Le jeu dépeint un univers sombre, presque gothique, où chaque environnement déborde de détails et de créatures mystiques. Des nains aux monstres volants, le jeu propose une variété d’ennemis qui défient le joueur à chaque tournant.
Le gameplay de Faxanadu mêle habilement action et éléments de RPG. Les combats sont en temps réel, demandant réflexes et stratégie pour vaincre les adversaires. Le jeu propose également un système d’inventaire unique pour l’époque. Plutôt que de se baser sur une multitude d’objets, Faxanadu se concentre sur quelques éléments clés comme les armes, les boucliers et les potions, rendant chaque acquisition d’autant plus précieuse.
Un autre élément notable est le système monétaire basé sur des pièces de différentes valeurs. Ces pièces, obtenues en combattant des ennemis ou en vendant des objets, sont essentielles pour acheter des équipements ou obtenir des services dans les villes.
Un joyau à redécouvrir
Faxanadu est un titre qui a osé sortir des sentiers battus. Avec son atmosphère sombre, son monde riche en lore et son gameplay mêlant action et RPG, il offre une expérience unique sur la NES. Bien qu’il n’ait pas reçu l’attention qu’il méritait à sa sortie, les amateurs de rétrogaming le considèrent aujourd’hui comme un incontournable du catalogue NES. Pour ceux en quête d’aventure et d’originalité, Faxanadu est une escale obligatoire dans le monde du jeu vidéo vintage.
StarTropics
L’univers du jeu vidéo regorge de trésors cachés, et StarTropics en est un bel exemple. Sorti en Amérique du Nord et en Europe pour la NES, ce titre combine habilement action, aventure et énigmes pour offrir une expérience ludique inoubliable. Si certains jeux sont célébrés pour leur gameplay innovant ou leur narration profonde, StarTropics brille par sa capacité à fusionner plusieurs genres tout en proposant un univers riche et captivant.
Un voyage à travers les îles
Le jeu débute lorsque Mike, un jeune garçon sportif et curieux, reçoit une lettre de détresse de son oncle, le Dr. Jones, un célèbre archéologue. Ce dernier a disparu alors qu’il enquêtait sur des mystères antiques dans les îles tropicales. Mike décide alors de partir à sa recherche, embarquant le joueur dans une aventure épique à travers des îles exotiques, des grottes mystérieuses et des villages pittoresques.
Gameplay hybride
La grande force de StarTropics réside dans son gameplay varié. D’un côté, le jeu propose une exploration en vue de dessus, similaire aux jeux Zelda de l’époque, où Mike parcourt les îles, interagit avec les habitants et recueille des informations sur le sort de son oncle. De l’autre, il y a les donjons souterrains peuplés de monstres et truffés d’énigmes. Ces phases de jeu en vue de dessus sont rythmées par des combats en temps réel, où Mike doit utiliser toute une gamme d’armes et d’outils, de son yoyo emblématique à des étoiles magiques.
Des énigmes qui marquent les esprits
Mais ce qui distingue vraiment StarTropics des autres jeux d’aventure de l’époque, ce sont ses énigmes retorses. Certaines sont si difficiles qu’elles ont nécessité l’intervention d’un indice physique inclus dans la boîte du jeu ! Ces énigmes demandent au joueur de faire preuve d’une logique aiguisée et d’une observation minutieuse pour progresser dans l’histoire.
Un trésor de la NES à redécouvrir
Bien qu’il ne soit pas aussi célèbre que d’autres titres de la NES, StarTropics est une pépite qui mérite d’être redécouverte. Son mélange d’action, d’énigmes et de narration offre une aventure mémorable pour tous les amoureux du rétrogaming. Si vous cherchez un jeu qui combine le charme des titres classiques avec des énigmes stimulantes et un univers riche, StarTropics est fait pour vous.
Blue Shadow
Les années 80 et 90 ont été l’âge d’or des jeux d’action à défilement horizontal. Parmi les nombreux titres qui ont peuplé les ludothèques des joueurs, Blue Shadow mérite une attention particulière. Malgré son absence de reconnaissance à l’échelle des mastodontes tels que Ninja Gaiden ou Contra, ce jeu offre une expérience tout aussi mémorable.
L’ombre des ninjas
Blue Shadow plonge le joueur dans un futur dystopique, où un empire maléfique règne en maître. Deux ninjas, Hayate et Kaede, se lèvent pour défier ce régime et ramener la paix. Ce qui rend ce jeu unique, c’est la possibilité de choisir entre un protagoniste masculin ou féminin, offrant ainsi une légère variation dans le gameplay et les capacités des personnages.
Graphismes et ambiance
L’un des points forts de Blue Shadow est sans conteste sa présentation visuelle. Pour une console 8 bits comme la NES, le jeu offre des détails impressionnants dans ses niveaux, que ce soit les environnements urbains ravagés, les forteresses sombres ou les temples anciens. Les animations des personnages, qu’il s’agisse des mouvements fluides des ninjas ou des divers ennemis rencontrés, sont également d’une grande qualité.
Gameplay : Agilité et précision
Là où Blue Shadow excelle vraiment, c’est dans son gameplay. Chaque niveau offre une variété de défis, des plateformes délicates aux ennemis redoutables. Les joueurs doivent faire preuve d’agilité et de réflexion pour naviguer dans les niveaux, en utilisant le grappin pour atteindre des zones élevées ou en esquivant des pièges mortels. La variété des armes, allant du katana à la chaîne, offre également différentes stratégies pour aborder les situations.
Un joyau méconnu
Malgré toutes ces qualités, Blue Shadow n’a pas reçu l’attention qu’il méritait à sa sortie. Peut-être éclipsé par d’autres titres plus médiatisés, il reste néanmoins un incontournable pour tout fan de rétrogaming. Avec son gameplay serré, ses graphismes détaillés et son atmosphère captivante, Blue Shadow est un titre qui mérite d’être redécouvert et apprécié pour le chef-d’œuvre qu’il est.
The Guardian Legend
Les années 80 ont vu l’émergence d’une multitude de titres qui ont défié les conventions établies du jeu vidéo. The Guardian Legend est l’un de ces jeux qui ont réussi à combiner deux genres apparemment disparates en une expérience cohérente et passionnante.
Un scénario captivant
Au cœur de The Guardian Legend se trouve une intrigue simple mais efficace : une planète extraterrestre, Naju, est en route pour une collision catastrophique avec la Terre. Le joueur incarne le Gardien, une entité capable de se transformer entre une forme humanoïde et un vaisseau spatial, avec la mission cruciale d’infiltrer Naju, de déverrouiller ses mécanismes de sécurité et d’empêcher la collision.
Deux mondes, deux gameplays
L’innovation majeure de The Guardian Legend réside dans sa capacité à combiner deux modes de jeu différents en un seul titre. Dans le mode aventure, le jeu prend une forme top-down similaire aux classiques comme The Legend of Zelda, où le Gardien explore Naju, combattant des ennemis, collectant des power-ups et déverrouillant des zones inaccessibles.
Cependant, à certains moments clés, le jeu bascule en mode shooter vertical. Dans ces phases, le Gardien se transforme en vaisseau spatial et le joueur est plongé dans des combats frénétiques rappelant des titres comme 1942 ou R-Type. Ces sections sont ponctuées de combats de boss époustouflants et de power-ups pour améliorer les armes du vaisseau.
Une réalisation audacieuse
Mélanger deux genres aussi distincts n’est pas une mince affaire, mais The Guardian Legend y parvient avec brio. Les transitions entre les modes sont fluides, et chacun offre une profondeur de gameplay qui pourrait soutenir un jeu à part entière. Le résultat est un rythme varié qui maintient l’intérêt du joueur du début à la fin.
Un trésor du rétrogaming
Malgré sa qualité et son innovation, The Guardian Legend n’a peut-être pas reçu toute l’attention qu’il méritait à l’époque de sa sortie. Néanmoins, pour ceux qui découvrent ou redécouvrent les joyaux de l’ère 8 bits, ce jeu est une étape incontournable. Alliant une réalisation technique impressionnante à un gameplay varié et stimulant, The Guardian Legend est un exemple lumineux de l’audace et de la créativité de l’âge d’or du jeu vidéo.
Ces jeux, bien que moins populaires que les titres phares de la NES, offrent une expérience de jeu riche et méritent une place dans la ludothèque de tout amateur de rétrogaming. Ils sont la preuve que la NES avait bien plus à offrir que les titres qui dominent encore aujourd’hui les discussions sur cette console emblématique.
