Les boss les plus WTF du jeu vidéo rétro : quand les développeurs ont craqué leur slip

Les boss, c’est souvent l’occasion de lâcher les chevaux pour les créateurs de jeux vidéo. Mais parfois, ça va beaucoup trop loin. Entre génie créatif et délire sous substances suspectes, certains boss sortent du lot… pour les meilleures, et parfois les pires raisons, si jamais on parvient même à en déceler. Allez, prépare-toi, on part découvrir cinq boss qui te feront te demander : « Mais pourquoi ?! »
Le Pachinko (ou Slot Machine) – Starwing (SNES)

On commence fort avec un boss caché de Starwing (ou Star Fox pour nos amis américains et japonais), qui mérite largement son statut de légende. Ce n’est pas un boss ordinaire, c’est un pachinko géant, ou plutôt une machine à sous qui surgit de nulle part. Tu le trouves dans un niveau bonus secret, lui-même perché entre deux dimensions, accessible par un warp étrange. Et là, surprise : aucune bataille épique en vue. À la place, une partie de slot machine où chaque tour peut te rapporter de l’argent… ou des ennemis. Et condamner à rester bloqué ici à jamais, surtout si tu n’arrives pas à aligner les 7.
Pas de retour possible : c’est une fin alternative, où l’on continue de voler à travers le niveau tout en pouvant tirer sur le générique de fin, mais il est impossible de le terminer.
Pourquoi ce choix complètement surréaliste ? Peut-être une critique ironique de l’addiction aux jeux de hasard au Japon, où le pachinko est omniprésent. Ou peut-être une simple blague des développeurs pour voir qui tomberait dans le panneau. Mystère !
Baby Face – Dynamite Headdy (Mega Drive)

Dynamite Headdy est une pépite de Treasure déjà réputée pour ses choix artistiques complètement décalés. Baby Face est un boss en plusieurs phases, mais sa particularité, c’est qu’il vieillit au fil de l’affrontement. Il commence sous la forme d’un bébé géant, tout sourire (mais un peu flippant quand même), puis il grandit rapidement : jeune garçon, adulte, et enfin vieillard.
Chaque forme adopte un style de combat différent. Une allégorie du temps qui passe ? Peut-être. Mais on est surtout face à un boss qui oscille entre le mignon et le carrément perturbant, typique des créations de Treasure.
The Great Mighty Poo (ou Bête de la Montagne de Caca) – Conker’s Bad Fur Day (Nintendo 64)

The Great Mighty Poo est sans doute le boss le plus dégueu et hilarant à la fois du rétrogaming. Dans Conker’s Bad Fur Day, un jeu déjà connu pour son humour bien gras et ses références osées, tu te retrouves face à une montagne vivante de… caca, dotée d’une voix d’opéra. Oui, tu as bien lu.
Pendant l’affrontement, la Bête de la Montagne de Caca – c’est comme ça que la notice française le nomme – te chante une aria grotesque, ponctuée de jets de matière douteuse. Pour le battre, tu dois lui balancer du papier toilette. On touche ici à un humour scatologique assumé, qui joue volontairement sur le décalage entre l’absurdité de la situation et le sérieux de l’exécution musicale. D’après les développeurs, ce boss était une moquerie des clichés épiques des boss de fin.
Chameleon Man – Monster Party (NES)

Si tu es fan de bizarreries japonaises, Monster Party sur NES est un incontournable. Ce jeu, mélange improbable de plateforme et d’horreur, regorge de moments étranges, et nombre de boss auraient mérité une place dans cet article (on pense à toi, carcasse de boss déjà vaincue avant que l’on te trouve). Mais Chameleon Man, le boss du Stage VI, remporte la palme du malaise.
Le décor : une maison hantée en forme de labyrinthe, où les murs suintent une ambiance oppressante. Chameleon Man est un visage ensanglanté, perdu parmi d’autres visages identiques. Ta mission : trouver le bon. Mais attention, les mauvais te balancent des attaques surprises. L’effet est glauque à souhait, avec ce côté « jeu d’horreur psychologique avant l’heure ».
L’inspiration derrière ce boss reste floue, mais beaucoup y voient une référence aux kaidan japonais, ces histoires de fantômes et d’esprits trompeurs. Ce boss, avec son apparence trompeuse, incarne parfaitement le jeu de dupe propre à ce folklore.
Bob the Killer Goldfish – Earthworm Jim 2 (Mega Drive/SNES)

Impossible de parler de boss WTF sans mentionner Bob the Killer Goldfish dans Earthworm Jim 2. Ce poisson rouge mégalomane veut dominer le monde… mais son seul véritable pouvoir est d’être transporté par ses sbires. Quand tu arrives enfin face à lui, prêt à en découdre, tu n’as qu’à… le manger. Et c’est tout. Combat terminé.
Ce boss est une parodie des méchants de dessins animés, ces personnages surpuissants dans les discours mais complètement ridicules dans les faits. Une critique méta du genre, et surtout un moment de pure absurdité.
Ces boss improbables sont bien plus que des délires de développeurs en roue libre. Ils montrent que le jeu vidéo, surtout à l’époque 8 et 16-bit, était un véritable laboratoire créatif où tout était permis. Le jeu vidéo moderne manque parfois de cette audace : on ose moins surprendre les joueurs de peur de casser l’immersion.
Mais ces boss, aussi absurdes soient-ils, sont devenus des moments cultes. Ils marquent la mémoire des joueurs, parce qu’ils cassent les codes, prennent des risques et nous rappellent que, parfois, le jeu vidéo, c’est surtout fait pour rigoler.
Et toi, c’est quoi le boss le plus WTF qui t’a marqué ? Allez, partage tes souvenirs !